DYSHARMONIE DENTO-MAXILLAIRE (DDM)

C’est un problème d’encombrement

LA DDM PEUT et DOIT ÊTRE DÉCELÉE DÈS LE JEUNE ÂGE !

Dès la denture de lait, les dents serrées sur l’arcade, ne laissant aucun espace entre elles, font pressentir un futur manque de place pour les dents définitives.

Ce manque de place s’objective facilement sur une radio voir radios panoramiques ci-dessous

  • Soit, les germes des canines et prémolaires sont superposés à la verticaleau lieu d’être l’une à côté de l’autre, au même niveau sur l’horizontal.
  • Soit, la couronne du germe des dents de sagesse (troisième molaire)a un axe vertical au lieu d’un axe horizontal.
  • Soit les deux, dans les DDM sévères !

 

des problemes dentaires ddm4 des problemes dentaires ddm5

 

C’est pour éviter d’en arriver là, qu’il est franchement préférable de pratiquer des extractions pilotées en temps voulu !
Économie de temps, d’argent et confort pour l’enfant.

IL Y A DDM quand la somme des diamètres des dents définitives d’une arcade, est supérieure à la longueur de cette même arcade,
– C’est-à-dire, un manque d’harmonie entre les deux longueurs.
– Cela se traduit par un manque de place pour caser les dents définitives.

C’est à dire en linéaire :

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Cela s’objective très bien sur la radio panoramique :

Quand il n’y a pas DDM, les germes des dents définitives, sont alignés horizontalement, dans les maxillaires, les unes à côté des autres, au dessous des dents de lait, sans chevauchement.

 

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On objective à peu près sur ce panoramique que :

  • Au maxillaire supérieur, les germes des dents définitives, au-dessus des dents de lait, se chevauchent, et s’alignent plutôt sur une ligne verticale.
  • À la mandibule, les germes définitifs, sous les dents de lait, sont plutôt les uns à côté des autres sur la ligne horizontale.

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  • L’axe du germe la troisième molaire définitive a tendance à se verticaliser. Il est situé dans la branche montante de la mandibule… Il est plus que probable que la dent de sagesse n’aura pas la place de se caser.

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  • L’ébauche du germe de la 2° molaire définitive, est déjà dans la branche montante.

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  • Les dents définitives sont bien alignées. Les dents de sagesse n’ont pas la place de se caser… il faut envisager à ce stade, les germectomies, dès que les couronnes sont formées.
    Et surtout pas, extraire quatre prémolaires pour laisser sortir les dents de sagesse ! L’extraction des dents saines, vivantes, en bonne place sur l’arcade est totalement injustifiée !

Une DDM décelée à temps, ne nécessite absolument pas la pose d’un appareillage !

Le plus souvent le problème doit se règle simplement par EXTRACTIONS PILOTÉES aux âges requis :

  • Extraction de la canine de lait dans un premier temps,
  • Puis de la première molaire de lait, dans un deuxième temps. Ce qui permet à la première prémolaire définitive d’arriver sur l’arcade…

On pratique ces extractions, quand les racines des dents de lait se sont pratiquement résorbées, vers sept, huit ans (cela dépend de l’évolution individuelle de chaque enfant… Dans quelques cas les racines des dents de lait ont du mal à se résorber… il faudra faire malgré tout, les extractions en temps voulu).

  • Puis dans un troisième temps, on extrait la première prémolaire définitive, avant que ses racines ne soient formées… ce qui permet à la canine définitive de descendre et de trouver ainsi tout naturellement et tout simplement, sa place sur l’arcade…

 

Un appareillage pourrait parfois, être nécessaire pendant pas plus de six mois, pour parfaire l’alignement global de l’arcade… mais pas obligatoirement…

 

Exceptionnellement, dans les DDM extrêmement sévères, on peut être amené à extraire la première et la deuxième prémolaire. (Une toute petite arcade et de très grosses dents… La Nature, ne fait toujours bien, les choses !)

  • Enfin, dans un quatrième temps, on surveille l’évolution des dents de sagesse qui ont très rarement la place d’évoluer sur l’arcade…
  • On pratiquera alors les germectomies des dents de sagesse dans un service spécialisé (en moyenne vers 14 ans), quand les couronnes sont bien formées, mais avant que les racines ne poussent… l’intervention en sera d’autant plus simple.

 

DDM à MINIMA… il faut savoir tolérer quelques petites anomalies, comme un petit chevauchement discret, qui ne mérite pas la mise en route d’untraitement lourd et coûteux, avec des mutilations plus que regrettables de dents vivantes et saines.

 

MIGRATION SPONTANÉE
Il faut savoir que les dents ont une fâcheuse tendance, à migrer spontanément vers l’avant, ce qui entraîne parfois un chevauchement des incisives (en particulier inférieures), qui peut se produire même après un traitement bien mené. Ce qui se règlera le plus souvent, à la mandibule par une simple extraction d’une incisive centrale.

DISCUSSION

Il y a-t-il intérêt à extraire les germes de dents de sagesse de façon systématique ?

La réponse est OUI, afin, non pas d’éviter la migration spontanée des dents vers l’avant, mais pour éviter son aggravation par la poussée des dents de sagesse, qui cherchent, à tout prix, à se caser là où elles n’auront pas la place.

L’AVANTAGE EST DOUBLE:

  • Éviter les douloureux « accidents de dents de sagesse » à l’adolescence ou à l’âge adulte…
  • Protéger les ligaments des dents qui sont très vulnérables, En effet les ligaments des dents ont été créés pour supporter les pressions verticales de la mastication, et non pas les poussées horizontales, qui elles, déclenchent des parodontopathies parfois très graves, d’autant plus que l’hygiène est insuffisante. (voir DENTISTERIE articles PARODONTOPATHIES et HYGIÈNE).

Les germectomies se font, en milieu spécialisé, vers l’âge de 14 ou 15 ans avant que les racines ne soient formées.

Très rares sont les cas où, les troisièmes molaires ont une place assez confortable pour se loger sans douleur et sans bousculer les reste de l’arcade.

POUR CONCLURE

Ce chapitre de la DDM : la croyance populaire à tendance à croire que la DDM est le fait d’une dégénérescence de l’espèce humaine ! Détrompez-vous, Toutankhamon avait une DDM sévère !


PROBLÈMES NIVEAU DES DENTS DE LAIT

QUELS PROBLÈMES PEUVENT se POSER au niveau des DENTS de LAIT ?

1- CLUSIES et ALVEOLIES (voir ORTHODONTIE article précédent « Anomalies de l’articulé »)

1L’ENDOCLUSIE des MOLAIRES 

Les molaires supérieures s’articulent, dans le sens transversal, en dedans des molaires inférieures (c’est-à-dire en sens inverse de la normale).

2L ‘INFRACLUSIE des MOLAIRES

Les couronnes des molaires de lait ne sont pas assez sorties. Ce qui fait que, la hauteur de l’articulé est inférieure à la hauteur nécessaire. L’articulé s’écrase.

2INFRACLUSIE INCISIVE

La langue s’interpose entre les incisives.

2SUPRACLUSIE des INCISIVES

Les incisives s’entrecroisent trop dans le sens vertical.

POURQUOI ?

À la phonation et, ou, à la déglutition et, ou, en position de repos, la langue s’interpose ENTRE LES ARCADES …
Les dents ne peuvent pas pleinement pousser, ce qui diminue la hauteur d’articulé et fait que les dents s’hyper croisent.
Les incisives supérieures peuvent même buter sur la muqueuse de la mandibule et les incisives inférieures aller jusqu’à mordre le palais.

1PROALVÉOLIE des INCISIVES

L’axe des incisives supérieures est projeté vers l’avant…

POURQUOI ?

  • INTERPOSITION DE LA LANQUE à la phonation et, ou, à la déglutition et à la position de repos, qui pousse les incisives vers l’avant… et pour peu que le tonus de la lèvre soit faible… les dents n’ont aucun obstacle qui les empêchent de s’incliner vers l’avant.
  • La SUCION du POUCE ou d’un DOUDOU ou d’une TÉTINE, projette les dents en avant. Elle est aussi responsable de la proalvéolie des incisives.

 Cela se produit quand, au lieu de passer aux fonctions adultes, l’enfant continu à garder ses fonctions infantiles

LA RÉÉDUCATION

(voir ORTHODONTIE article 2 «Rééducation »)

UN SEUL TRAITEMENT : LA RÉÉDUCATION de la phonation, de la déglutition et de la position de repos. La succion du pouce est plus difficile à réduire. La solution « autoritaire » est fortement déconseillée car sans résultat, puisque elle bute l’enfant qui se ferme.
Normalement, la transition se fait spontanément quand l’enfant commence à passer à une alimentation solide…
Quand cette normalité ne se fait pas spontanément, on fait de la rééducation pour apprendre à replacer la langue dans sa fonction « fonctionnelle »…
Une bonne rééducation, bien menée est très efficace et l’on voit les dents au fil des semaines reprendre leur place idéale. (On compare les résultats, en faisant des moulages de l’articulé avant traitement et en fin de traitement).

L'INTÉRÊT de cette RÉÉDUCATION

Ce n’est pas tant de remettre les dents de lait en bon articulé… c’est surtout que lors de la chute des dents de lait, lors de la poussée des dents définitives, celles-ci, n’étant plus gênées par l’interposition de la langue, SORTIRONT DANS DE BONNES CONDITIONS et PRENDRONT NATURELLEMENT leur BONNE PLACE SUR L’ARCADE et leur BON CONTACT avec les DENTS DE L’ARCADE OPPOSÉE… Ce qui évitera tout traitement orthodontique superflu !

Pour parfaire les séances de rééducation, il y a une façon simple de s’entraîner : c’est de placer la pointe de la langue, collée sur le palais, en arrière des incisives supérieures, sans les toucher et de faire des exercices en parlant la langue bien « scotchée » au palais… Au début on « zozote », mais progressivement l’automatisme se fait naturellement. On peut s’amuser à faire cet exercice en famille, afin d’encourager l’enfant…(voir schéma article Rééducation)

2 - LA DDM

(voir ORTHODONTIE article 5 Dysharmonie-Dento-Maxillaire)

Quand les dents de lait sont serrées sur l’arcade, sans laisser d’espaces entre elles, cela signifie que les dents définitives n’auront pas de place pour se caser sur l’arcade.
Le bilan radiologique permettra aussi d’objectiver le futur manque de place pour les dents définitives et planifier le traitement, à savoir, EXTRACTIONS PILOTÉES.

 

Schéma du remplacement des dents de lait, par les dents définitives

des problemes dentaires probleme dents de lait 3 des problemes dentaires probleme dents de lait 4

  • Les prémolaires n’existent pas chez l’enfant. Ce sont les prémolaires qui remplaceront les molaires de lait.
  • Les molaires définitives poussent en arrière des prémolaires. Elles ne remplacent aucune dent.

 

POUR SE RÉSUMER

Le plus gros problème chez l’enfant, c’est la position de la langue, qui se règle par de la rééducation.

Le problème de manque de place peut se résoudre par des extractions pilotées aux moments opportuns.

ABSOLUMENT RIEN, ne justifie la pose d’un appareil orthodontique sur les dents de lait.


ANOMALIES DE L’ARTICULÉ

ARTICULÉ NORMAL : NORMO-CLUSIE

Schéma d’un engrènement normal

des problemes dentaires anomalie articule 4  des problemes dentaires anomalie articule 5

On voit bien sur ce panoramique que toute les dents sont bien alignées, donc il n’y a pas à y toucher.
Le seul problème est le manque de place pour les dents de sagesse qui doivent être extraites à l’état de germes.

Engrènement parfait QUI PROSCRIT TOUT TRAITEMENT ORTHODONTIQUE et EN PARTICULIER L’EXTRACTION DE QUATRE PRÉMOLAIRES, pour soi-disant laisser sortir les dents de sagesse !

Molaires supérieure et inférieure et incisives centrales

Articulé strictement normal

QUAND IL Y A TROUBLE DE L’ARTICULÉ, un bilan orthodontique s’impose… complet, clinique et radiologique et moulages. Ce qui permettra de dire s’il s’agit :

  • d’un manque de place dû à la DDM (voir article DDM).
  • d’un pur problème lié à la mauvaise position de la langue (voir article : La rééducation).
  • d’un décalage des bases, c’est-à-dire, une disproportion entre la longueur du maxillaire supérieur et la longueur de la mandibule.

Le cas de la prognatie est alors chirurgical.

LES « CLUSIES » ANORMALES

1- ENDOCLUSIE... INFRACLUSIE... SUPRACLUSIE

ENDOCLUSIE MOLAIRE

Les molaires supérieures s’articulent, en dedans des molaires inférieures

INFRACLUSIE INCISIVE

Les incisives, ne peuvent pas se rejoindre à cause de l’interposition de la langue évidente !

INFRACLUSIE MOLAIRE

L’articulé molaire est trop bas, il est écrasé (comme chez les édentés)… car les couronnes des molaires sont empêchées de sortir par l’interposition de la langue…

… et SUPRACLUSIE INCISIVE

du fait de la faible hauteur de l’articulé molaire, les incisives s’outre-croisent.

  • les incisives inférieures peuvent même percuter le palais,
  • les incisives supérieures recouvrent complètement les incisives inférieures jusqu’aux collets.

2. « LES ALVÉOLIES »

Les alvéolies, se situent au niveau de l’axe vertical des dents. Elles sont dues à la poussée de la langue qui s’appuie sur les incisives, au lieu de s’appuyer sur la papille palatine (voir article rééducation).

Proalvéolie supérieure

Biproalvéolie

TOUTES CES ANOMALIES SONT DUES à L’INTERPOSITION de la LANGUE entre les ARCADES, LORS de

la PHONATION et de la DÉGLUTITION et de la POSITION DE REPOS…

UN SEUL TRAITEMENT DE BASE :

RÉÉDUCATION de la PHONATION et de la DÉGLUTITION et de la POSITION de REPOS.

C’est seulement après un an de rééducation intelligente, chez un(e) orthophoniste que l’on fait le bilan pour voir si les dents ont repris spontanément leur place de façon stable :
• si l’articulé est devenu normal… et
• si l’enfant (ou éventuellement l’adulte) a acquis l’automatisme des fonctions de la langue… Ce qui est le plus souvent le cas.

Ce n’est qu’après ce nouveau bilan, que l’on pourra décider de la nécessité de mettre ou non, un appareil orthodontique.

Les résultats de la rééducation, si elle est bien conduite, sont spectaculaires !

 

Dans certains cas, c’est la langue qui est trop volumineuse et qui s’interpose involontairement entre les arcades. Il faudra pratiquer une « glossectomie », dans les services spécialisés. Cela peut paraître impressionnant, mais il s’agit d’une intervention simple, aux suites opératoires très simples aussi.

Parfois ce peut être le frein (filet qui fixe la langue au plancher de la bouche), qui peut être trop serré, et maintenir la langue en bas… Il suffit de couper le frein… (Ceci devant être fait par un praticien compétent).

3- DÉCALAGE DES BASES : il est constitutionnel

Le rapport des maxillaires eux-mêmes, qui est dissocié.

  • Par exemple, un maxillaire supérieur, plus large et, ou, plus long que la mandibule
  • Ou, une mandibule plus large et, ou, plus longue que le maxillaire supérieur… «la prognatie».

PROGNATIE

 des problemes dentaires anomalie articule 15 des problemes dentaires anomalie articule 16 des problemes dentaires anomalie articule 17

La mandibule est visiblement plus large que le maxillaire supérieur.
Les incisives supérieures s’articulent, en dedans des incisives inférieures : ENDOCLUSIE

La seule solution est chirurgicale. Elle doit être pratiquée dans les services de chirurgie maxillo-faciale.
Aucun appareil orthodontique ne peut modifier la croissance osseuse des maxillaires

PROGNATIE

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La mandibule est en retrait par rapport au maxillaire supérieur.

Dans le cas de rétrognatie, après étude des téléradiographies et des moulages en plâtre, si les dents des deux arcades s’engrènent parfaitement, le traitement peut être orhodontique, grâce à un appareil mobile qui propulse la mandibule en avant. (Cf rubrique DENTISTERIE article 4 ATM)

POUR SE RÉSUMER

Le port d’appareils orthodontiques n’est pas la panacée… La RÉÉDUCATION de la phonation, de la déglutition et de la position de repos, est une étape primordiale dans la conduite du traitement.


LA RÉÉDUCATION

C’est un PRINCIPE ÉLÉMENTAIRE,
AVANT TOUT TRAITEMENT ORTHODONTIQUE LA RÉÉDUCATION est primordiale.

Se préoccuper, AVANT TOUTE MISE EN ROUTE d’un TRAITEMENT ORTHODONTIQUE, de la position de la langue dans la bouche, lors de la phonation, de la déglutition, et de la position de repos (NB).

POURQUOI ?

La phonation et la déglutition et la position de repos, sont soumises à des lois très strictes.
Si ses lois ne sont pas respectées, tout ira de travers !

NORMALEMENT

LES DENTS ÉVOLUENT bien verticalement, DANS UN CANAL FORMÉ :

Que l’une des parois vienne à manquer, les dents dévieront de leur trajectoire habituelle.

CHEZ L’ADULTE :

– La PHONATION, pour presque toutes les lettres, s’effectue avec la pointe de la langue fixée en haut, sur la papille palatine, juste en arrière des incisives, sans les toucher. La langue reste à l’intérieur des l’arcades, les bords de la langue ne débordent pas entre les arcades.

– La DÉGLUTITION s’effectue arcades serrées, la langue à l’intérieur des deux arcades fermées, la pointe de la langue collée au palais, sur la papille palatine en arrière des incisives , sans les toucher.

– En POSITION DE REPOS, la pointe de la langue est, comme pour la déglutition, posée au palais, sur la papille palatine juste en arrière des incisives… toujours sans les toucher. Les bords de la langue ne s’étalent pas entre les arcades. Les arcades restent à peine entr’ouvertes.

CHEZ LE BÉBÉ :

Le bébé a le réflèxe de succion, ses mâchoires étant édentées, la langue s’étale largement entre les deux arcades, c’est la DÉGLUTITION INFANTILE.

CHEZ L’ENFANT :

– À partir du moment où l’enfant a ses dents de lait, la déglutition et la phonation et position de repos, passent progressivement, tout naturellement, au mode adulte.
– MAIS… certains enfants gardent leur réflexe de succion, et continuent d’étaler leur langue entre les arcades.

CONSÉQUENCES

Les dents, n’étant plus « canalisées » et j’emploie le mot « canalisées » au sens propre du terme, la langue étant étalée entre les dents

  • les molaires du haut évolueront vers l’intérieur, (endoclusie molaires)
  • les incisives supérieures, poussées par l’étalement de la langue , fuiront vers l’avant (proalvéolie incisives).

Donc, chez l’enfant avant la poussée des dens définitives, l’ENDOCLUSIE des molaires sera le problème majeur rencontré en orthodontie, et il ne se règlera SURTOUT PAS par des appareils. Mais ESSENTIELLEMENT par la RÉÉDUCATION, chez un(e) orthophoniste qualifié(e).

Chez l’enfant la RÉÉDUCATION, de la phonation, de la déglution et de la positon de repos, a deux avantages :
1° avantage : régler les malpositons des dents de lait et permettre à l’enfant de retrouver un articulé normal et fontionnel, sans port d’appareils inopportuns.
2° avantage : permettre aux dents définitives, d’évoluer dans de bonnes conditions !

LE PROBLÈME DE PLACE lors de l’évolution des des définitives, doit être prévu.

On l’objectivera sur les radios :

AU NIVEAU DES DENTS DE LAIT :

  • Quand les dents de lait laissent des espaces entre elles sur l’arcade, il y toutes les chances que les dents définitives aient la place de se caser, à moins d’avoir de toutes petites dents de lait et de très grosses dents définitives
  • Quand les dents de lait sont serrées les unes contre les autres sur l’arcade, il n’est pas difficile de parier que les dents définitives n’auront pas de place !

AU NIVEAU DES GERMES DES DENTS DÉFINITIVES :

Sur une radio panoramique,

  • Quand il y a de la place, les germes sont alignés les uns à côté des autres, horizontalement.
  • Quand il n’y a pas de place, les germes de dents définitives sont superposés les uns au dessus des autres, verticalement.


ORTHODONTIE... DÉFINITION / PRINCIPES

L’orthodontie, permet de reconstituer un bon alignement des dents sur chaque arcade et un bon engrènement des dents entre les deux arcades, quand ceux-ci sont perturbés :

  • Soit par de la rééducation de la phonation et de la déglutition et de la position de repos.
  • Soit, par des extractions pilotées, en cas de manque de place.
  • Soit, si vraiment nécessaire, par des appareils orthodontiques.

PRINCIPES FONDAMENTAUX

1On ne pose JAMAIS d’appareillage orthodontique sur les dents de lait, puisqu’elles vont tomber !

Les deux systèmes, dents de lait et dents définitives étant totalement indépendants, la pose d’un appareil sur les dents de lait ne favorise ABSOLUMENT PAS, la croissance des dents définitives… (voir ci-dessous paragraphe « Principes de base… »)

2Quand les dents s’engrènent comme sur le schéma ci-dessous, aucun traitement orthodontique ne doit être envisagé. C’est l’engrènement idéal, rien n’est à changer.

Bon rapport entre les arcades entre elles

DONC pour se résumer IL N’Y A AUCUNE RAISON D’EXTRAIRE QUATRE PRÉMOLAIRES. Quand les dents sont bien alignées et bien engrenées, ON N’Y TOUCHE PAS !

1On se préoccupe de voir si la langue s’interpose ou non, entre les dents. Si oui, on commence par de la rééducation… Ce qui souvent, suffit à régler le problème !

2On n’extrait pas quatre prémolaires, quand l’engrènement est physiologiquement parfait… On surveillera alors, l’évolution des germes de dents de sagesse.

 

En effet, les dents de sagesse ont rarement la place d’évoluer. Une radio panoramique permettra d’objectiver le manque de place.

Si ce manque de place existe, il est toujours temps d’agir en conséquence, à savoir pratiquer l’extraction chirurgicale des dents de sagesse à l’état de germes, dans un service spécialisé, vers l’âge de 14 ans… avant que les racines ne se forment.

DEUX PRINCIPES de BASE du TRAITEMENT ORTHODONTIQUE :

1

Premier principe de base de l’orthodontie est de comprendre que les dents (qu’elles soient de lait ou définitives), évoluent dans un canal :

  • entre, une paroi externe, la joue,
  • et une paroi interne, le bord de la langue…

Ainsi canalisées elles entrent en contact avec les dents de l’arcade opposée, sans obstacle.

Or si l’une des parois du canal fait défaut… par exemple, si la langue s’étale entre les arcades, la paroi interne du canal n’existant plus, tout ira de travers !

Donc la première préoccupation du traitement orthodontique, sera la RÉÉDUCATION de la déglutition, de la phonation et de la position de repos. Les résultats peuvent être spectaculaires !

1

Deuxième principe de base de l’orthodontie est de bien comprendre que les deux systèmes, dents de lait et dents définitives sont TOTALEMENT INDÉPENDANTS et l’état de l’un, ne préjuge en rien, de l’état de l’autre.

  • UNE MÉTAPHORE POUR VOUS FAIRE COMPRENDRE:
    La dent construit « son nid» sur l’os maxillaire, comme un oiseau fait son nid dans le creux d’une branche d’arbre, n’est-ce pas? La croissance des poussins et la croissance de l’arbre ont-elles un seul point commun ?
    Évidemment NON ! Les poussins vivent leur croissance dans leur nid, et l’arbre pousse de son côté, sans se préoccuper le moins du monde des nids d’oiseaux !
  • Concernant les deux systèmes dentaires, ils sont totalement indépendants (comme déjà dit). Les oisillons d’une première couvée ne sont pas les mêmes que ceux de la couvée suivante… c’est une lapalissade !

EN CONCLUSION

  • On ne met pas d’appareil orthodontique sur les dents de lait.
  • Avant tout traitement orthodontique :

1°- On se préocupe de voir si la langue s’interpose ou non, entre les dents. Si oui, on commence par de la rééducation… Ce qui souvent, suffit à régler le problème !
2°- On n’extrait pas quatre prémolaires, quand l’engrènement est physiologiquement parfait… On surveillera alors, l’évolution des germes de dents de sagesse.

POUR SE RÉSUMER

L’ orthodontie se réduit, en général, à trois faits objectifs :
1. Évolution des dents selon un axe idéal, problème réglé essentiellement, par la rééducation.
2. Le manque de place, qui se règle par des extractions, pilotées autant que possible.
3. Le décalage des bases, qui se règle par la chirurgie en cas de prognathie, ou appareillage orthodontique mobile, en cas de rétrognathie.

Le traitement orthodontiquepar collage de bagues et de boitiers sur toutes les dents pendant deux ans, n’a rien d’obligatoire!
Votre enfant peut vivre parfaitement bien, sans avoir subi ce genre de traitement orthodontique… s’il n’en n’a pas besoin !


L’HYGIÈNE AU QUOTIDIEN

1°- HYGIÈNE

Voir rubrique précédente. PRÉVENTION = HYGIENE RIGOUREUSE.

Elle doit-être une préoccupation de tous les instants et s’intégrer dans la routine de la vie quotidienne, afin de devenir une simple habitude et ceci, dès le plus jeune âge.

 

Les enfants d’aujourd’hui, qui seront les grands-parents de demain… seront heureux et fiers d’avoir pu et d’avoir su, conserver leurs dents VIVANTES et en bon état…

 

Perdre ses dents n’est pas une fatalité, loin de là !

Les mauvaises dents, les mauvaises gencives n’existent pas.

  • Il n’existe que de mauvais diagnostics.
  • Il n’existe qu’une hygiène insuffisante.
  • Il n’existe que de mauvais soins, soit mal faits, soit mal indiqués

Je m’adresse là, tout particulièrement, à ceux qui disent : « Oui mais moi, j’ai de mauvaises dents » !

NON ! Vous n’avez pas de « mauvaises dents », vous avez simplement des dents plus fragiles et plus vulnérables que d’autres, c’est comme pour tout !

C’est une RAISON SUPPLÉMENTAIRE, pour mettre toutes les chances de votre côté de PRÉSERVER VOTRE CAPITAL DENTAIRE, en pratiquant quotidiennement et soigneusement une
HYGIÈNE D’AUTANT PLUS RIGOUREUSE

2°- LE DÉTARTRAGE

C’est un mauvais terme. On devrait dire « NETTOYAGE ».
Il est nécessaire une fois ou deux par an, de nettoyer délicatement le fond des culs-de-sacs gingivaux afin d’enlever les résidus et les détritus qui s’y accumulent au fur et à mesure des repas, malgré un bon brossage.

Une image pour vous faire mieux comprendre : chez soi, on fait le ménage tous les jours, mais une ou deux fois par an, on nettoie la maison à fond, jusqu’aux fonds des tiroirs…

Ce nettoyage, doit se pratiquer sur TOUTES les dents, et non pas seulement les quatre dents de devant !

Il doit s’accompagner d’une désinfection locale délicate.

Tout le monde ne fabrique pas forcément du tartre, mais tout le monde mange et accumule des débris dans les espaces inter-dentaires et dans les sillons gingivaux-dentaires.

Il convient donc, de nettoyer soigneusement les espaces inter-dentaires et très délicatement, les sillons gengivo-dentaires, de façon à enlever TOUS les débris alimentaires, si minimes soient-ils… afin que les microbes « n’aient rien à se mettre sous la dent »… et ainsi ne puissent pas se développe et tout détruire.

 

POUR SE RÉSUMER

Les microbes sont présents partout… Ce qui les rend pathogènes c’est leur nombre, quand ils se développent en masse !
Il faut donc éviter de leur donner cette opportunité…
GRÂCE À UNE HYGIÈNE RIGOUREUSE!


C'EST QUOI LE SYSTÈME DENTAIRE ?

I. ANATOMIE DE LA DENT

Couronne, racine, émail, dentine, cément, pulpe… apex.

La dent est nichée dans l’os alvéolaire, auquel elle est fixée pas un ligament.
Je dis « nichée », volontairement, car, l’os alvéolaire est indépendant de l’os maxillaire (Cf Rubrique ORTHODONTIE – 2°. Principe de base… )

En effet, l’os alvéolaire se forme avec la dent, au fur et à mesure de son éruption, comme un oiseau fait son nid sur une branche d’arbre !

II. L’OS ALVÉOLAIRE et le LIGAMENT

La dent est encastrée dans l’os alvéolaire. Celui-ci, dépend intégralement du système dentaire. Il se forme avec la dent et il disparait avec elleC’est la raison pour laquelle, chez les édentés, seul reste l’os mandibulaire.

La racine des dents est maintenue dans cet os alvéolaire, par un système ligamentaire, fait de nombreuses fibres entrecroisées, de façon à assurer un ancrage solide en même temps qu’une certaine souplesse, pour éviter les ruptures brutales et accroître la résistance.

Un peu comme les constructions anti-séismiques. On pourrait comparer cet ancrage à celui d’un navire amarré à son quai par des filins, un amarrage fixe, mais souple. Et aussi à un hamac suspendu entre deux arbres… amarrage souple et confortable !

Les faisceaux fibreux s’entrecroisent. Ils sont tendus de l’os alvéolaire au cément de la racine.

III. LES POINTS DE CONTACT entre les dents

Plantées dans leurs maxillaires, les dents sont solidaires les unes des autres, par leurs points de contact.

Ces points de contact ont plusieurs rôles :

  • D’abord ils maintiennent les dents entre elles en faisant «bloc», ce qui assure la rigidité de l’arcade et évite que le ligament ne soit sollicité dans tous les sens.
  • Ils protègent l’espace inter-dentaire sous-jacent, afin que la papille gingivale ne soit pas lésée, pendant la mastication. Mais
  • L’inconvénient, c’est que lors de la mastication, des débris alimentaires peuvent se coincer dans cet espace ! (Cf article Hygiène / Prévention)

 

POUR SE RÉSUMER

La dent, le ligament et l’os alvéolaire, forment un « système dentaire » solide et pourtant vulnérable, qu’il convient de protéger par UNE HYGIÈNE RIGOUREUSE, afin de le conserver dans toute son intégrité.


GENCIVE / PARODONTE

1°- LA GENCIVE

L’os alvéolaire est recouvert d’une muqueuse adhérente, la gencive, bien sertie aux collets des dents, formant les sillons gingivaux-dentaires.
Gencives, et muqueuse buccale, dans leur ensemble, sont fragiles et très sensibles grâce à de nombreuses papilles dermiques innervées.

Le maintien de l’intégralité des tissus de soutien de la dent, est évidemment, primordial !

La gingivite, (saignement intermittent de gencives), est le signe d’alarme que la gencive souffre… C’est le premier stade de la parodontopahtie. (Cf paragraphe suivant)

Son évolution, inexorable, conduit à la dramatique chute des dents, du fait de la destruction de son support !

Cela pouvant aller jusqu’à l’édentation complète, si aucun traitement n’est entrepris !

La parodontopathie peut et doit être évitée grâce à une hygiène rigoureuse QUOTIDIENNE.

2°- LE PARODONTE

C’est l’ensemble du système d’attache de la dent – à savoir gencive, ligament et os alvéolaire-. Il mérite une attention toute particulière, puisque c’est grâce à lui, que la dent est solidement implantée.

C'EST QUOI LA PARODONTOPATHIE ?

C’est l’infection de l’ensemble de ce système.

 

Perdre ses dents, n’est pas une fatalité de l’âge !

 

La parodontopathie, souvent appelée « pyorrhée », peut avoir un retentissement général, qui dépasse de loin le cadre bucco-dentaire !

Les germes pathogènes (fusospirilles), qui vivent au fond des culs de sacs gingivaux n’aiment pas tellement l’oxygène.

En plus des dégâts que la parodontopathie occasionne dans tout le système dentaire, les germes qui pullulent dans le parodonte infecté, se répandent dans la bouche, évidemment ! Il s’ensuit :

  • Une haleine fétide dont les sujets atteints, ne sont pas toujours conscients, au grand dam de leur interlocuteur !
  • Une irritation de la muqueuse, avec parfois stomatite généralisée, particulièrement douloureuse,
  • Une déglutition des germes, qui n’est pas forcément ragoutante… et ne favorise pas vraiment une bonne digestion !
  • Une inhalation des germes, même peu pathogènes pour les poumons, qui ne peut qu’être nocive, d’autant que le patient est broncho-emphysémateux, ou asthmatique, par exemple.
  • Sans parler des aggravations dues au tabac et pire encore, mélange tabac, alcool !

LES DIFFÉRENTS STADES DE LA PARODONTOPATHIE

Stade I et II sont récupérables par un traitement approprié.

Stade III il y a peu de chance de récupération.

Stades IV la dent est définitivement perdue.

(voir DENTISTERIE article Hygiène au quotidien / Détartrage)

POUR SE RÉSUMER

La parodontopathie peut et doit être évitée, par une HYGIÈNE RIGOUREUSE, systématique, dès le plus jeune âge.


ARTICULÉ DENTAIRE et ATM

L’articulé dentaire, c’est le plan de mastication. Il est important que l’engrènement des dents du haut et du bas se fasse de façon convenable.

  • À l’arcade supérieure, l’incisive centrale est large, tandis que la dernière molaire est la plus petite des molaires.
  • À l‘arcade inférieure, c’est l’inverse, l’incisive centrale est la plus petite dent, tandis que la dernière molaire, la «célébrissime dent de sagesse», est la plus grosse des molaires.

L’intégrité de l’articulé dentaire, est capital pour le bon fonctionnement de l’articulation temporo-maxillaire.

L’ARTICULATION TEMPORO-MAXILLAIRE

L’ATM est constituée comme n’importe quelle articulation, d’un condyle mandibulaire, arrondi, qui se loge dans une cavité la glène, située à la base du crâne. Les surfaces sont recouvertes d’un cartilage. Entre les deux surfaces, un ménisque. La synoviale sert de tampon entre les deux surfaces

L’ATM est un organe extrêmement sensible, qui contrôle la mastication, et qui en subit les efforts et les contraintes.

La mastication est mise en mouvement par des muscles très puissants, les masseters et les ptérigoïdiens, qui s’insèrent d’une part, sur l’os temporal et d’autre part, sur le col et la branche montante de la mandibule.

D’autres muscles permettent les mouvements de latéralité.
D’autres permettent les mouvements d’abaissement de la mâchoire.

À SAVOIR

L’ATM est particulièrement vulnérable à la compression. Ce qui veut dire que, lors d’un choc sur le menton, il est important de vérifier que l’ATM n’a pas de lésion, fracture ou fêlure, entre autres…Une lésion de l’ATM passée inaperçue, peut entraîner, à la longue, un blocage sévère de cette même ATM.

Par contre l’ATM ne souffre pas d’un étirement vers l’avant. Témoin en est le traitement orthodontique d’un décalage des bases. (Cf Rubrique ORTHODONTIE article 5 Anomalies de l’articulé)

POUR SE RÉSUMER

Il est capital que le contact entre les dents du haut et celles du bas se fasse selon un engrènement rigoureux, de façon à ce que ni les ligaments des dents ni les articulations ne soient traumatisés.


LA CARIE : CONSÉQUENCES

LA CARIE C’EST UN TROU DANS LA DENT

La couronne de la dent est protégée des agressions, par une couche d’émail qui recouvre la dentine.
L’émail est le matériau le plus dur de l’organisme, plus dur que l’os, mais les microbes sont malins, ils attaquent l’émail chimiquement.

Nous avons des caries parce que les DÉCHETS ALIMENTAIRES restent coincés :

  • dans l’espace inter-dentaire…
  • dans les sillons des dents…
  • entre la gencive et le collet de la dent…

LES MICROBES SE NOURRISSENT DE CES DÉCHETS !

Si on enlève TOUS les déchets autour de TOUTES les dents, après TOUS les repas :

  • Les microbes n’ont plus rien à se mettre sous la dent,
  • On garde les dents vivantes et saines,
  • On limite considérablement le risque d’avoir des caries et le risque d’avoir des problèmes de gencives.

DIFFÉRENTS TYPES PARTICULIERS DE CARIES

  • Carie du collet, des sillons ou des points de contact, sans atteinte de la pulpe
  • Carie du collet, des sillons ou des points de contact, avec atteinte de la pulpe
  • Carie du sillon ponctiforme
  • Caries avec mortification pulpaire et granulome apical (voir illustration ci-dessous)

LES CONSÉQUENCES DE LA CARIE

Le risque que fait courir une carie est, qu’après avoir creusé l’émail, elle atteint la dentine jusqu’à la pulpe. Le processus sera le suivant :

1. Atteinte de la pulpe

La pulpe atteinte, c’est la pulpite horriblement douloureuse, car au début la dent est encore vivante. Au bout de quelques jours elle meurt, elle se mortifie. Disparition de la douleur, certes, MAIS :

2. Mortification pulpaire

3. Infection locale

Une fois la pulpe mortifiée, les microbes se jettent dessus et c’est l’infection:

  • Au début, simple petite boule de pus à l’apex de la dent, le granulome.
  • Le granulome grossit et la poche de pus finit par éclater, c’est l’abcès dentaire.
  • Et de cet abcès, les microbes diffusent à tout l’organisme !

 Dès qu’il y a atteinte de la pulpe les gros risques sont :

  • Granulome apical,
  • Granulome inter-radiculaire,
  • Abcès dentaire
  • Diffusion à tout l’organisme

4. Diffusion des germes pathogènes à tout l’organisme

* Dès qu’une poche d’infection se constitue, si minime soit-elle… le risque de diffusion des germes à tout l’organisme est majeur.

La persistance de foyers infectieux, si minimes soit-il, qui entraînent une petite augmentation des globules blancs plus ou moins constante… à la longue, peut entraîner des maladies graves, notamment, des maladies du sang aux âges avancés.

POUR SE RÉSUMER

Conséquences d’une carie :
MORTIFICATION de la PULPE et MORT de la DENT avec :

  • INFECTION LOCALE,
  • INHALATION DANS LES POUMONS (même s’ils ne peuvent infecter directement les poumons, c’est dégoutant d’inhaler une telle mixture !)
  • DÉGLUTITION de matière purulente,
  • INFECTION GÉNÉRALE avec MIGRATION des GERMES,
  • DIFFUSION des GERMES, à TOUT L’ORGANISME,
  • DIFFUSION POUVANT ALLER JUSQU’À LA GRAVISSIME SEPTICÉMIE… C-à-d diffusion des germes dans le sang !
  • RISQUE DE CANCER DU SANG, lorsque que l’on traîne une infection dentaire, si minime soit-elle, une bonne partie de sa vie.

LE GERME PATHOGÈNE

Le plus connu et le plus actif est le STREPTOCOQUE MUTENS.

Streptococcus mutans au microscope

BIEN COMPRENDRE QUE :

Les germes sont en permanence présents dans l’organisme. Notre bouche pullule de microbes ! Donc le problème n’est pas la présence des germes en soi, mais leur NOMBRE, LEUR MULTIPLICATION !

C’est quand ils prolifèrent qu’ils deviennent PATHOGÈNES, c’est-à-dire, dangereux !

Raison suffisamment valable pour éviter de les nourrir : enlever TOUS les déchets alimentaires autour de TOUTES les dents, après TOUS les repas